- Quels rôles pour le vêtement? (partie 1)
- Quels rôles pour le vêtement? (partie 2)
- Quels rôles pour le vêtement? (partie 3)
Il y a un mois, j’ai analysé le rôle psychologique et le rôle culturel du vêtement. Mais je ne vous ai pas encore parlé de son troisième rôle, lequel n’en est pas moins important. Il s’agit d’un rôle social, puisque les vêtements sont à la frontière entre notre intimité et le monde social dans lequel nous évoluons.
Un rôle social
Nos vêtements véhiculent des codes qui permettent d’identifier les groupes auxquels on appartient ainsi que d’être reconnu par nos pairs.
Le besoin d’appartenance
S’habiller est un langage, une manière de faire passer un message. Alors que certains cherchent à signifier leur appartenance à un groupe social précis, d’autres choisissent de se fondre dans leur environnement quand ils endossent un uniforme.
C’est à l’adolescence qu’on commence à jouer avec ces codes vestimentaires. On sort de l’enfance, période où ce sont généralement les parents qui choisissent les vêtements, pour choisir soi-même ce qu’on souhaite porter et montrer aux parents qu’on se forge nos propres codes d’appartenance en lien avec notre quête identitaire (souvenez-vous quand on parlait du « je ne sais pas quoi m’être »). Selon les codes vestimentaires qu’on adopte, on peut se démarquer d’un groupe ou montrer qu’on fait partie d’un autre. Porter LE pantalon fashion ou le pull avec le logo de son cercle sont des moyens de s’intégrer dans son environnement. D’ailleurs, ne dit-on pas « qui se ressemble s’assemble » ?
Le besoin de s’affirmer
Les vêtements que nous portons nous permettent également d’exprimer notre identité et l’image qu’on a de nous. Ils constituent un moyen d’affirmer notre personnalité. « Le “bobo” qui va à l’opéra en jeans se veut marginal, mais se trouve paradoxalement tout aussi “normé” que le “costard-cravate”. (…) On ne porte pas une cravate, des Nike ou une fourrure parce que c’est utile, mais parce que notre image en dépend. (…) Ainsi, l’habit est un langage qui nous permet de faire passer des messages autour de soi: “je suis quelqu’un d’important”, “je suis aimable”, “j’ai la haine”,… » [1]http://philovive.fr/?2007/01/08/54-pourquoi-shabille-t-on
A la question « qui suis-je? », les vêtements répondent à notre place en nous renvoyant un « que suis-je? ». Car nos habits nous marquent et nous déterminent. L’uniforme, professionnel ou social, est d’ailleurs un support pour être identifié, il détermine notre rôle, et rend notre comportement prévisible. Puisque dans ces cas précis « l’habit fait le moine. » Et parmi ceux qui choisissent volontairement de porter un uniforme ou une tenue vestimentaire toujours semblable, certains s’en servent pour renforcer une partie plus fragile de leur identité quand d’autres ne voient pas l’intérêt de se poser cette question vestimentaire chaque jour, comme Karl Lagerfeld, Mark Zuckerberg ou Barak Obama.
Une touche personnelle dans un moule conventionnel
Pour conclure, je dirai donc que nos vêtements sont un moyen de jongler entre les différentes facettes de notre personnalité et les codes des environnements dans lesquels nous évoluons. Rien de plus gai ou de plus compliqué que de changer de costume pour changer de personnage et jouer un autre rôle. Il est d’ailleurs frappant de constater à quel point les filles aujourd’hui cherchent sans cesse à se différencier des autres par une touche personnelle à leur tenue, tout en respectant les codes vestimentaires de leurs groupes.
Sources et crédits: lefigaro.fr, closetspace.ca, dailymail.co.uk, lexpress.fr, usmagazine.com, jaysesblogs.blogspot.be, filsantejeunes.com, philovive.fr, fashionbubbles.com
References
↑1 | http://philovive.fr/?2007/01/08/54-pourquoi-shabille-t-on |
---|